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«Partir du muscle»—Commissaire: Daisy Lambert

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Du 22 avril 2023
au 01 juillet 2023
Tout public
Durée : 4h0
Expositions

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CAC Brétigny / Centre d’art contemporain d’intérêt national / Cœur d’Essonne Agglomération
Rue Henri Douard
91220 Brétigny sur Orge

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Gratuit

Zine Andrieu (Subalternes studio)
Geneviève Dieng
Samir Laghouati-Rashwan & Trésor
Projet_51_
Elsa Prudent
Sacha Rey
Johanna Rocard
SOÑXSEED
Fanny Souade Sow

Commissaire: Daisy Lambert

«Partir du muscle» est une réappropriation des corps, une légitimation des existences. L’exposition prolonge une résidence débutée sur le territoire de Cœur d’Essonne en octobre 2021.

«Partir du muscle» est une réappropriation des corps, une légitimation des existences. L’exposition prolonge une résidence débutée sur le territoire de Cœur d’Essonne en octobre 2021.

Un an et demi à approfondir les liens entre la notion de lutte (personnelle et/ou collective), celles de corps et de récits, à travers le concept de corpoliteracy théorisé par Bonaventure Soh Bejeng Ndikung[1]. Une notion qui s’inscrit dans une pensée décoloniale, c’est-à-dire dans un effort critique à prendre de la distance avec des savoirs et modes de pensées systémiques, hégémoniques, dominants.
Corpoliteracy associe deux termes: «corpo», le corps et «literacy», le fait de lire. C’est une lecture sensible des corps. Pour Ndikung, il s’agit d'interpréter ces derniers comme «une plateforme qui acquiert, stocke et diffuse des connaissances» différentes de celles produites par la pensée. Il analyse les mouvements performés—particulièrement ceux liés à des rituels dansés—comme le reflet de systèmes de valeurs, de pratiques sociales, d’identités. On peut étendre ce champ d’étude à tout type de mouvements, à la moindre gesticulation, et même aux pratiques plastiques car «le dessin est une danse [qui] laisse une trace corporelle de gestes»[2].
La catégorisation des corps—entre autres selon l’appartenance de classe, de sexe, de genre ou de race—mène à des processus de reconnaissances, d’alliances ou d’exclusions entre différentes personnes. La corpoliteracy est donc un outil permettant de conscientiser les mécanismes qui contrôlent la façon dont les gens perçoivent leur corps et celui des autres. Elle reconnaît que ces derniers ne sont pas neutres et que la lecture faite de certains d’entre eux engendrent des discriminations et des violences.

Un an et demi aussi à poursuivre une réflexion sur l’usage des institutions comme lieu de transmission et potentiel espace politique. À inscrire le projet dans la démarche de co-création du CAC Brétigny: les artistes ont collaboré avec l’école élémentaire Les Coquelicots de Bruyères-le-Châtel, l’école élémentaire Jean de La Fontaine de Guibeville, l’Espace de Dynamique d'Insertion (EDI) Repères de Brétigny-sur-Orge et la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.
Dans le livre d’Elsa Dorlin, Se défendre, une philosophie de la violence, «partir du muscle» signifie la possibilité d’éprouver des phénomènes de luttes, de peurs et de violences par les affects et les sensations[3]. L’autrice part du muscle pour construire une généalogie des mécanismes d’autodéfense, incluant notamment la violence défensive directe. Dans le contexte situé de l’institution, c'est-à-dire d’une structure soumise à un cadre réglementaire, j'ai essayé de déployer pendant la résidence et dans cette exposition un champ restreint de ces pratiques que Dorlin nomme «l’autodéfense différée». Ce sont celles qui ont lieu dans une autre temporalité que celle de la violence subie.

Les temps de co-création qui découlent de cette résidence sont donc une invitation à lire et lier les corps, à créer des espaces d’expression corpolittérales pour les identités et pour les vécus qu’ils contiennent. Partir de ce qui s’inscrit dans les muscles, la chair et l’épiderme pour en tirer un savoir, créer une nouvelle forme d’archive, de nouveaux récits et transformer leur perception. Les artistes invité·es, Geneviève Dieng, Zine Andrieu & Fanny Souade Sow, Johanna Rocard et Sacha Rey, sont «parti·es du muscle» pour déployer un outillage, une corpoliteracy auto-défensive et artistique. Des modes de réinvention, de réappropriation et de transformation des corps à expérimenter en collectif. Iels ont développé des rituels de courage, créé des avatars pour se projeter dans un ailleurs, produit des chimères pour métamorphoser une identité perçue / subie, élaboré des pratiques corporelles pour en reprendre possession ou encore, rendu tangible la disparition de certains corps.
L’exposition «Partir du muscle» ne cherche pas à reproduire l’expérience de ces ateliers mais elle en donne des indices. Certaines œuvres sont des traces de ce qu’un groupe a partagé et créé collectivement. Elles prennent la forme d’objets-reliques (New Skins for Very Old Ceremonies), d’objets à activer (Les nouveaux anciens et Remèdes de l’intérieur du projet _51_ ), ou d’objets visuels en cours de construction (Airton). Ces indices sont parfois plus distants parce qu’ils n’ont pas été produits pendant ces expériences collectives mais font écho à des méthodologies partagées (But I’m a Cheerleader, Les cracheuses de feu, Ici il ne s’est rien passé).
D’autres artistes sont invité·es dans le cadre de cette exposition à augmenter la boîte à outils. Elsa Prudent par la peinture, Samir Laghouati-Rashwan & Trésor par la performance et SOÑXSEED par le son, abordent sous l’angle du sensible des luttes vécues ou héritées de manière transgénérationnelle. Leurs œuvres impliquent aussi un engagement et une réappropriation de certains corps.
Ensemble, ces artistes démultiplient les espaces de résistance pour leurs/nos muscles.

Daisy Lambert
Commissaire de l’exposition

Notes:

[1] Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, «Corpoliteracy—Envisaging the Body as Slate, Sponge, and Witness» dans In a While or Two We Will Find the Tone, Archive Books, Berlin, 2020.

[2] Cooperative Cráter Invertido, «Choreography of a Collective Imaginary», dans I Think my Body Feels, I Feel my Body Thinks: On Corpoliteracy, Van Abbemuseum, Eindhoven, 2022, p.105.

[3] Elsa Dorlin, Se défendre, une philosophie de la violence, Éditions La Découverte, Paris, 2017.


La résidence curatoriale de Daisy Lambert s’inscrit dans le cadre du Contrat d'Éducation Artistique et Culturelle (CTEAC) de Cœur d'Essonne Agglomération avec la DRAC Île-de-France et l'Académie de Versailles. Elle comprend les actions menées par Johanna Rocard avec l’école élémentaire Les Coquelicots de Bruyères-le-Châtel, par Geneviève Dieng avec l’école élémentaire Jean de la Fontaine de Guibeville et par Sacha Rey avec l’Espace de Dynamique d'Insertion (EDI) Repères de Brétigny-sur-Orge. La résidence de Fanny Souade Sow reçoit le soutien du Ministère de la Culture—DRAC Île-de-France dans le cadre du déploiement du SODAVI-F, Schéma d’Orientation pour les Arts Visuels en Île-de-France.Elle comprend les actions menées par Fanny Souade Sow en collaboration avec le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation de l’Essonne à la Maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, ainsi qu’avec le collège Jean Macé, le lycée Paul Langevin et le service d’action culturelle de Sainte-Geneviève-des-Bois.

Daisy Lambert est diplômée de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et de Sciences Po Paris en histoire de l’art et politiques publiques culturelles. Elle a été assistante de collection au Cnap (Centre national des arts plastiques) avant de devenir curatrice indépendante. Daisy Lambert participe à plusieurs projets d’expositions collectives en France et à l’étranger: Spot Production Fund (Istanbul, Turquie); Cneai (Centre national édition art image, Pantin); Van Abbemuseum (Eindhoven, Pays-Bas); Le Lac (Bruxelles, Belgique); La Villa Arson (Nice). En lien étroit avec son travail curatorial, elle mène une activité de recherche. Attachée à l’étude des mécanismes d’inclusion et d’exclusion dans les institutions culturelles, elle produit une étude sur le FRAC Martinique (Fonds Régional d’Art Contemporain) et publie dans la revue numérique Faire monde(s) centrée sur la création contemporaine caribéenne. Anciennement membre de la Queer Constituency (groupe activiste queer) du Van Abbemuseum avec laquelle elle a co-organisé des ateliers, elle collabore à nouveau avec le musée et l’association Studio I pour proposer des pistes d’inclusion des communautés queer racisées dans les collections muséales aux Pays-Bas. Elle est intervenante invitée dans le cadre du workshop HAWT (How to survive the Art World & resist the Theatre of Wokeness) organisé par Origins Eile et soutenu par le Dublin Fringe Festival où elle partage des réflexions sur la critique artistique et la monstration du travail des artistes noir·es afrodescendant·es.

Zine Andrieu est un artiste plasticien, vidéaste, performeur. Depuis plusieurs années, il dépeint des chocs culturels au travers d’installations, performances, vidéos ou pièces sonores. Représenter la réalité des quartiers populaires, au sein de la culture légitime que produit l’art contemporain, lui est vite apparu comme une porte d’émancipation et surtout une nécessité. Il s’est donc attaché à produire des formes qui racontaient des vécus, des ambitions et actions du quotidien partagées. Se rapprocher du cinéma est une étape qu’il souhaite atteindre pour le rayonnement populaire que propose le 7ème art et le rôle clé qu'il joue dans les représentations grâce, notamment, à l'imaginaire collectif sur lequel il repose. Il est aujourd’hui membre de l’association de production de films Subalternes Studio. Zine Andrieu travaille sur des projets de co-création avec les Ateliers Médicis. Il a présenté son travail à la Galerie des Tables (Bordeaux), aux Laboratoires d’Aubervilliers, au Studio 53 (Boulazac), au Goethe-Institut (Paris), au centre Pompidou (Paris) et au cinéma l’Archipel (Paris) en partenariat avec la galerie Anne Barrault.

Geneviève Dieng est artiste et professeure d’arts appliqués. Elle a suivi une formation en design graphique. Influencée par l’univers de la bande dessinée (Druillet, Moebius, Crumb…), de la musique (Erykah Badu, Sun Ra, Bad Brains, Funkadelics, The Cramps…) et d’artistes japonais·es telles que Takeshi Kitano, Hayao Miyazaki, Suehiro Maruo et Katsuhiro Ōtomo, elle crée des univers fantastiques pop et colorés. D’origine franco-sénégalaise, elle nourrit également son travail d’un intérêt pour les esprits et les divinités mystiques, tant animales qu’anthropomorphes. Ses dessins aux feutres ou à l’encre se composent d’une multitude de personnages qu’elle nomme «créatures hybrides et délicieuses». Ses figures deviennent des êtres intercesseurs entre le monde tangible et intangible, des incarnations cathartiques d’une partie d’elle-même, réelles ou rêvées. Elle produit des pochettes d’albums pour Alexis Lumière et le groupe Equiknoxx. Elle a présenté son travail à la galerie L'Inattendue (Paris), à la Fonderie du 11ème (Paris) et au Walrus Disquaire (Paris).

Samir Laghouati-Rashwan est un artiste franco-égyptien, diplômé de l’École supérieure d’art et de design Marseille-Méditerranée en 2020. Dans sa pratique, Samir Laghouati-Rashwan s'empare de petits objets apparemment triviaux, quotidiens, contemporains et surtout apolitiques. Une bouteille de tonic ou un survêtement retroussé à la cheville. Des chariots de supermarché et des vitres de caravanes. Le travail qu'il développe autour de ces objets met cependant à mal leur prétendue banalité; ils deviennent porteurs d'histoires coloniales et de complexes géopolitiques. Son travail a été montré dans «Hijack City» à la galerie de la SCEP (Marseille), «Sur pierres brûlantes» à la Friche de la Belle de Mai (Marseille), «Les chichas de la pensée» aux Magasins Généraux (Pantin) ou encore dans «Diaspora at Home» chez KADIST (Paris). Il dirige actuellement l’espace Drift Space à Marseille et fait partie du programme d’accompagnement des Ateliers de la Ville de Marseille mené par Triangle-Astérides.

Elsa Prudent est une artiste d’origine franco-caribéenne. Elle a étudié à l’École supérieure des Beaux-Arts de Bordeaux. Son travail se manifeste à travers plusieurs médiums tels que la peinture, le dessin, l’installation ou encore la vidéo. Elle y explore ses identités, ses héritages transgénérationnels dans divers espaces-temps à travers l’écriture de fictions qui alimentent son vocabulaire esthétique. Invitée par Marion Vasseur Raluy à Eliane Project, elle y présente sa première exposition personnelle «Enjoy the silence» (Bordeaux, 2021). Son travail a également été montré dans l’exposition collective «Mémwa vivan» chez Espace29 (Bordeaux), ainsi que dans «L’académie des mutantes» de Cédric Fauq au CAPC (Bordeaux), dans le cadre d’une résidence de recherche avec Astéries porté par Föhn et soutenue par le réseau Astre. Cette résidence lui a permis de travailler sur l’histoire coloniale de la ville de Bordeaux. Elle est membre du collectif Blackflower, qui milite contre les discriminations dans les institutions culturelles et notamment les écoles d’art.

Sacha Rey est un·x artiste plasticien·nx et réalisateur·ricx qui se définit comme une personne non-binaire, transgenre, blanche, neuro-divergente et queer. Depuis 2016, iel arbore au quotidien des lèvres bleutées. Iel est diplômé·x de l’ École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris et de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS, Paris). Sacha Rey développe une méthodologie de travail qui lui est propre, la «danse documentaire», où les arts performatifs sont un moyen narratologique utilisés avec l’intention de ne pas réveiller la mémoire traumatique des protagonistes qui témoignent. Dans ses films et performances, iel emploie la danse, la poésie et la musique pour représenter la capacité d’agir d’une personne sur des violences vécues. Au cours de ces dernières années, iel a participé à des expositions collectives dans des centres d’art et festivals tels que: Bétonsalon (Paris), le Générateur (Gentilly),Stadtmuseum (Düsseldorf), Poush Manifesto (Clichy), le Cinéma du Réel au Centre Pompidou (Paris), la Villette (Paris) et le Festival Parallèle (Marseille). Iel a été résident·x à Artagon Marseille et au centre d’art SAW (Ottawa, Canada). État des lieux des forces en présence, son prochain film documentaire, est un des projets lauréats de Mécènes du Sud et est soutenu par le Centre national du cinéma (CNC).

Johanna Rocard est une artiste performeuse. Membre et co-fondatrice de la Collective, elle s’intéresse particulièrement aux rituels anciens et contemporains et à la question de l’esprit de groupe. Ces expériences et savoirs croisés lui permettent aujourd'hui de mettre en œuvre une pratique protéiforme structurée par une recherche-action non hiérarchisée sur la notion de collectif, et plus particulièrement sur les gestes et rituels de conjuration du mauvais sort qui lient les groupes humains en temps de crise. Son travail donne lieu à un écosystème mouvant composé de performances, d’installations, d’images, d’objets et de textes rassemblés par le besoin de mettre en place des processus de création collectifs, inclusifs et non hiérarchisés comme autant de systèmes alternatifs et spéculatifs pour les temps à venir. Johanna Rocard collabore actuellement avec La Collective (Rennes), 3615 DAKOTA (Genève), Anouck Hilbey et la Cie Unicode (Orléans), Cie Floriane Fachini (Genève), Enora Boëlle / le Joli collectif (Rennes). Son travail a notamment été présenté au Musée Carnavalet (Paris), Autre St Maclou (Rouen), 3537 (Paris), Station Gare des Mines (Paris), Fondation Fiminco (Romainville), Théâtre du Grütli (Genève), Un singe en hiver (Dijon), Frac Bretagne (Rennes), La Criée centre d’art contemporain (Rennes), La Crypte d’Orsay (Orsay-ville) et La Villa Rohannec’h (St Brieuc).

Le projet _51_, conçu et porté par Marina Ledrein et Jules Ramage, tire sa source d’une collecte collaborative menée en 2022 à la maison d’arrêt des femmes de Fleury-Mérogis: femmes détenues, autrices et artistes y explorent les techniques de soin et d’auto-soin qui s’élaborent et circulent à l’intérieur des murs. Des cartes d’entraide sont élaborées à partir de ce corpus d’objets, de gestes, de modes d’emploi, de chansons qui témoignent de pratiques de sororité et de micro-résistance quotidiennes. Le collectif artistique MOUVEMENT(s), composé par les soigné·es et les soignantes de l’hôpital psychiatrique Robert Ballanger, est invité à y répondre par la danse, le chant ou par l’apport de leurs propres récits. En connectant ces histoires de vie multiples, le projet permet l’élaboration d’une cartographie subjective des liens entre soin, contrôle et résistance.

À travers une pratique transdisciplinaire, Soñ Gweha investit la musique, la vidéo, la performance, l’installation, la sculpture et la pratique du collectif, afin de déconstruire les mécanismes de survie, de pleine conscience et de guérison. Naviguant entre création contemporaine et recherche, ielle utilise le djaying analogique, le son et sa voix comme instrument (sous le pseudonyme SOÑXSEED), l’image en mouvement, le récit poétique, le geste ainsi que des conversations d’archives, des textiles et des matières végétales et fruitières, pour explorer les notions d’intime, de tribulation et de joie depuis une perspective afrofeministe et queer. Soñ Gweha a participé au programme «Sex Ecologies» avec la Kunsthall Trondheim en Norvège, ainsi qu’à deux fellowships à Dakar au Sénégal: La session 7 de la Raw Académie à Raw Material Company; et «Les Ateliers de pensée». Publiée·x dans l’anthologie Sex Ecologies (2021, MIT Press) et dans la revue Afrikadaa, Soñ a présenté son travail en France et à l’étranger, notamment au Palais de Tokyo (Paris), à la Kunsthall Trondheim (Norvège), au Mumok (Vienne), au Kaiku Club (Helsinki), au Magasin des horizons—CNAC (Grenoble), au Musée du Quai Branly (Paris) et au Centre Pompidou (Paris).

Fanny Souade Sow est diplômée de l’Ecole supérieure d’art et de design de Grenoble—Valence en 2020. Son travail est habité par des questionnements d’ordre sociopolitique et historique. Que ce soit sous la forme d’éditions, de sculptures, de performances ou à travers le médium vidéo, elle interroge les effets de l’héritage colonial sur les corps racisés. Si ses œuvres rendent compte de mécanismes d’oppression systémiques et violents, elles participent également à l’écriture d’une mémoire collective. Fanny Souade Sow est membre du Subalternes Studio, association de production de films. Ses œuvres ont récemment été exposées dans le cadre d’expositions collectives notamment au MAC VAL (Vitry-sur-Seine), à l’Académie Royale de Bruxelles, au FRAC Franche-Comté (Besançon) et à KADIST (Paris), à la galerie Eric Dupont (Paris) et au 66e Salon de Montrouge. En Janvier 2022, elle a bénéficié d’un première exposition personnelle au RECYCLART (Bruxelles). Elle a été résidente à la SAW Gallery (Ottawa, Canada). Actuellement en résidence au CAC Brétigny, elle sera prochainement accueillie au Glasgow Sculpture Studios (Glasgow, Écosse).

Entrée libre, du mardi au samedi de 14h à 18h.
Ouverture les soirs et dimanches de représentation au Théâtre Brétigny.
Fermeture le 18 et 19 mai.

Dates de l'événement :

Première date :
22 avril 2023 à 14 heures 00

Période :
Du 22 avril 2023 au 01 juillet 2023

Dispositifs handicaps mises en place pour l'événement :

Niveau d’accessibilité : Evènement avec beaucoup de vidéos, qui présentent des sous titrages car en langue anglaise, adapté aux personnes sourdes, mais non aux personnes malvoyantes sauf si iels sont très à l'aise avec la langue anglaise. Il y aura une vidéo en langue française non sous titrée.

Première photo de l'évènement «Partir du muscle»—Commissaire: Daisy Lambert Deuxième photo de l'évènement «Partir du muscle»—Commissaire: Daisy Lambert

Crédits photos : Sacha Rey, «But I'm a Cheerleader», installation vidéo documentaire, 2023. Courtesy de l'artiste. © Adagp, Paris, 2023.